L’héritage universel
En finir avec les inégalités héritées
Notre régime actuel se prétend méritocratique… pourtant, certains héritent de gigantesques fortunes de leurs parents milliardaires, tandis que d’autres n’ont droit à rien ! Comme si la Révolution française avait aboli l’Ancien Régime en matière politique (on n’hérite plus du pouvoir politique comme sous la monarchie) mais pas en matière économique…
De plus, il n’existe aucun système de dotations initiales : à la naissance, chacun trouve un monde où tout a déjà été accaparé par des propriétaires privés ou publics, chacun arrive sur Terre sans avoir droit à la moindre parcelle de terre – alors même que les terres n’ont été produites par personne ! L’accès à la propriété privée ne devrait-il pas être considéré comme un droit naturel pour chacun, garanti par un minimum légal ?
Pour que ce droit naturel, condition de la liberté individuelle, soit effectif, et pour que la transmission intergénérationnelle de la richesse respecte véritablement l’égalité des chances, le patrimoine des personnes décédées au cours d’une année doit être partagé à parts égales entre tous les citoyens atteignant leur majorité l’année suivante. Chacun sera libre de s’enrichir ensuite, par son travail, au-delà de cette dotation initiale : ainsi, les inégalités ne seront plus héritées, mais méritées.
Un vrai départ dans la vie pour tous !
Concrètement, il faudra créer l’Agence Nationale de l’Héritage (ANH), chargée de récupérer tous les biens laissés sans propriétaires par les défunts chaque année et de les mettre en vente. Les proches des défunts auront un droit de préemption pour racheter en priorité auprès de l’ANH les biens auxquels ils sont personnellement attachés, car ils ont pour eux une valeur symbolique particulière qui n’existe pas pour autrui. Toutefois, ils doivent compenser la valeur économique en rachetant le bien à l’ANH : pour cela, ils peuvent utiliser la dotations initiales qu’ils auront eux-même reçus à leurs 18 ans, plus toute la richesse qu’ils auront gagné par leur travail au cours de leur vie, et même recourir à l’emprunt si nécessaire.
Les recettes n’iront pas à l’Etat : en effet, il ne s’agit pas d’un impôt, mais d’un partage entre les membres de la société civile, la richesse de la génération décédée passant directement à la nouvelle génération. Les sommes collectées financeront donc l’octroi à chaque jeune adulte une dotation initiale pour se lancer dans la vie, financer ses études, acheter un logement ou encore créer une entreprise. En effet, d’après les calculs des économistes, le montant versé à chacun à sa majorité serait compris entre 150 000 € et 200 000 €, ce qui mettrait chacun à l’abri du besoin : plus personne ne serait sans domicile !